dimanche 28 octobre 2012


Décembre 2011. La commission administrative a donné son accord à ma demande de mutation. Je pars en Antarctique. La mission durera une année, elle débutera au mois de décembre 2012 et se terminera un an plus tard fin 2013.
Je rejoindrai la base de Dumont d’Urville en Terre Adélie début décembre 2012 et participerai à la 63ème mission d’hivernage en tant que responsable de la station météorologique. Mon travail, réaliser tous les jours des tâches d’observation du temps, de prévision, de climatologie, effectuer des radiosondages atmosphériques et des mesures d’ozone stratosphérique, cela quel que soit le temps : les bases du métier de météorologiste. Le climat de Dumont d’Urville est de type polaire avec des températures maximales, au plus chaud de l’été, voisines de 0° Celsius et des températures minimales, en hiver, avoisinant parfois les -35° Celsius. A cela s’ajoutent les blizzards, les vents catabatiques qui sont extrêmement forts, les rafales pouvant parfois dépasser les 200 km/h.

Juin 2012. Emile et Erwan viennent compléter l’équipe météo.

Septembre 2012. Plus que 3 mois avant le départ. Le voyage commence à se concrétiser. Emile, Erwan et moi entamons notre formation. La première semaine de septembre nous participons au séminaire organisé par l’IPEV (Institut Paul Emile Victor) à Plouzané près de Brest. J’ai été impressionné par l’excellence de l’organisation, par l‘accueil qui nous a été fait et enfin la gentillesse de tous les membres de l’IPEV. Tous les hivernants de la 63ème mission sont présents. Très rapidement nous faisons connaissance, des liens se créent. Chacun parle de ce qu’il fera là-bas. Certains d’en nous partiront par R0 (rotation de l’Astrolabe qui a lieu fin octobre début novembre) d’autres par R1 (rotation de début décembre). Nous commençons déjà à utiliser le jargon de l’hivernant des Terres Australes.
La seconde semaine de septembre, nous l’avons passée à Toulouse. Un stage de radiosondage était programmé. Seul Emile connaissait bien cette activité. J’ai déjà fait moi aussi des radiosondages, mais c’était il y a longtemps lors de mon séjour aux îles Kerguelen au début de ma carrière de météorologiste. Si le principe est resté le même, la technique a évolué et ce stage m’a permis de redécouvrir les bases du métier.
Durant la troisième semaine de septembre, nous avons été tous les trois à l’OHP (l’Observatoire de Haute Provence) situé à Saint Michel l’Observatoire afin de nous familiariser avec les sondages « ozone ».  Nous y avons retrouvé Mathilde. Mathilde est une jeune scientifique qui part avec nous pour travailler sur le lidar.



Les membres de la mission TA63 à DDU