mardi 26 février 2013

Samedi 9 février. R3
L’Astrolabe est de retour. Le navire est arrivé ce matin amenant dans ses cales le courrier tant attendu par tous, des vivres pour l’hiver et du gasoil. Le gasoil est indispensable pour le bon fonctionnement de la base. Il sert à produire notre électricité mais aussi à produire notre eau douce en distillant l’eau de mer.



Cet année le pack est très serré, l’Astrolabe a eu du mal à passer lors des rotations précédentes et à l’approche de l’hiver le risque de ne pas le franchir augmente.
Ne pas pouvoir ravitailler la base est une hypothèse qu’il faut prendre en compte sachant que cela peut mettre en péril la mission. L’arrivée de l’Astrolabe est un soulagement pour tous. Par précaution il emmènera avec lui un maximum de campagnards d’été.
A chaque venue de l’Astrolabe, la base est en effervescence, chacun s’active, il faut décharger, réceptionner et vérifier le matériel reçu, ranger les vivres très rapidement dans les frigos. Les partants finissent de rassembler leurs affaires avant de fermer leurs malles. Il faut aussi aller chercher son courrier, finir ses lettres et les donner à la gérance postale.
Mardi 12 février.
Ce mardi soir l’astrolabe a repris la mer emportant quelques-uns de nos compagnons d’été. Comme à chaque fois, nous les avons accompagnés jusqu’au bateau. Les au revoir sont toujours un moment d’intenses émotions.


Samedi 16 février.
C’est la soirée anniversaire. Nous fêtons les anniversaires de Maxime le DISTA, de Florian le menuisier et enfin d’Emile notre compagnon météorologiste. Cette soirée anniversaire est devenue une tradition, c’est un moment fort sur la base. Chacun a préparé un cadeau qui sera offert en fin de repas et Willy notre pâtissier a fabriqué une superbe pièce montée pour l’occasion.
 



Pour Emile, cette journée a un goût particulier, il fête ses 50 ans.




mercredi 20 février 2013

Lundi 4  février 2013.
Voici un résumé météo du mois de janvier 2013.
La première quinzaine a été agréable avec seulement 3 jours de perturbation neigeuse, en revanche durant la seconde semaine nous avons eu 9 jours avec des chutes de neige.
Ce mois de  janvier a été plutôt chaud avec des températures moyennes supérieures de 0.9°C à la normale.
La température minimale enregistrée a été de -6.1°C et la température maximale de +5.6°C. Le record absolu pour un mois de janvier est de -10.5°C de mini et de +9.8°C de maxi.
Nous avons peu de jours ventés, seulement 12 jours avec un vent supérieur à 60 km/h  (la normale est de 19,6) dont 8 jours à plus de 80 km/h, 4 jours à plus de 100 km/h, 3 jours à plus de 120 km/h et 1 jour à plus de 140 km/h. Le 14 janvier, nous enregistrions la plus forte rafale du mois avec 140.4 km/h, loin du record pour un mois de janvier enregistré à 187.2 km/h.


Mardi 5 février.

Il existe une piste d’aviation en Terre Adélie située à 10 km de la base (au point nommé D10), à l’intérieur du continent. Cette piste tracée sur la glace, à environ 300 mètres d’altitude, est matérialisée par de petits piquets ornés de drapeaux. Chaque année au début de l’été son tracé est refait.
La météo y a installé un pylône anémométrique équipé d’un émetteur permettant de recevoir les données de vent, direction et force, à la station de Dumont d’Urville. L’équipe météo peut ainsi assurer une assistance aéronautique minimale à tous les avions de passage. Depuis plusieurs jours le système de réception des informations de D10 ne fonctionnait plus très bien jusqu’au moment où il s’est arrêté. Ce fut à la fois l’occasion et le prétexte d’une belle sortie sur le continent, en hélicoptère jusqu’à la base Prud’Homme puis en véhicule à chenille, le Flex mobil, jusqu’au terrain d’aviation.




L’après-midi nous avons profité de la lumière et d’un vent faible pour faire la photo de la 63ième mission en Terre Adélie, la TA63.





Jeudi 7 février.
Sortie en mer sur le sea truck pour accompagner Guillaume, Sylvain et Leslie. Guillaume est le responsable du programme ROVE, ce programme consiste à explorer les fonds marins en Antarctique à l’aide d’un robot afin d’étudier tout ce qui est végétal et animal. Leslie est spécialiste des anémones en eau froide.
Pour Emile et moi, c’est à la fois l’occasion de faire une belle sortie en mer et de s’intéresser au travail de nos compagnons scientifiques.




Me voilà prêt à partir. Ce jeudi le temps est magnifique avec du soleil et un vent faible, les conditions idéales pour une sortie en mer.


 


Le robot est équipé d’une caméra. Par environ 120 mètres de profondeur, téléguidé depuis le bateau, il va parcourir plus d’un demi-mile marin et filmer durant heure.
Il s’agit de répertorier toutes les espèces vivant à cette profondeur. Les images sont enregistrées et feront l’objet d’études en France.





 Alain pilote le robot depuis la cabine du sea truck.




Les images des fonds marins sont impressionnantes. J’étais loin d’imaginer autant de vie dans cette eau glacée et à cette profondeur.
La sortie en mer m’a également permis d’admirer de près divers icebergs aux formes insolites et parfois impressionnantes.











Sur le chemin du retour nous sommes allés saluer un phoque qui se reposait sur un îlot.